( lien de votre personnage et du scénario )
11juin 1995. C'est une magnifique journée d'été qui commence. Le ciel est d'un bleu absolu. Les rayons du soleil chauffent ma peau et illuminent les branchage du cerisier près duquel je suis assise. Vêtu d'une jolie robe noir, ce fut le premier enterrement auquel j'assistais, je ne l'oublierai jamais. Tous ses gens noirs devant le cercueil, les larmes sur leurs visages. Jess sort de la maison et s'assoit près de moi, la mine défaite. Je l'embrasse :

- tiens bon. Tu dois être courageuse.

Les yeux éperdue de reconnaissance, elle s'agrippe à moi comme un chien en rûte s'agripperait à une jambe. En pleurs, ma main passe délicatement dans ses cheveux. Du jour au lendemain, sa famille s'est retrouvé détruite. Ils ont vécut l'absence, le deuil. Dans un sens, j'ai réalisé ce jour là que la mort est proche de nous tous, un jour vous êtes là et le lendemain pouf, la mort vous a emporté. C'est probablement à ce moment que j'ai arrêté de croire qu'une entité supérieure existait, car si c'était le cas, elle n'aurait jamais retiré un bon père de famille à ses proches. Depuis ce jour, Jess ne m'a plus jamais reparlé du drame. Au loin, j'observais ma mère, priant pour le repos du défunt dans un coin de la maison.

3mai 2004. Collée contre un mur, j'embrassais goulûment ce type que je connaissais à peine, un mec de la fac diablement sexy qui s’ajouterait à ma longue liste. Je ne faisais pas les comptes, je ne pensais pas, j'avais envie je fonçais. Certains disent que je suis une névrosée narcissique qui utilise les hommes pour satisfaire son besoin de perfection. Moi, je le faisais juste pour emmerder maman car même si elle ne pipait pas mot, elle connaissait forcément les rumeurs qui circulaient sur mon compte. Au loin, je vois Jessica courir vers la sortie dans une rage indescriptible.

- Jessy ? Qu'est ce qu'il y a ?
- il s'est remis avec Bridget et je crois que je ferais bien d'arrêter de croire ses promesses. C'est du vent. Ce crétin n'a fait que s'amuser avec moi.
- qu'est ce que tu vas faire ?
- comme toi, me tapper un connard différent tous les soirs. C'est plus simple, sinon pourquoi tu le ferais.
- ok...
- pardon. Je suis énervé je...
- hey, c'est rien. fis je en essuyant une de ses larmes. c'est vrai, j'ai eut plus de mecs que toi, beaucoup plus même. mais laisse moi te dire une chose. Toutes ces relations ne m'ont rien appris. Elles m'ont juste coûté les illusions et l'innocence avec laquelle on se lance toutes. Je t'aime beaucoup. L'innocence, c'est peut être ça la recette miracle du bonheur. Alors ne la perd jamais. Surtout pas pour un crétin comme Rick.

Nous sommes encore restés à parler un bon moment. Nous avons pleurés un peu et elle m'a dit beaucoup de choses que j'ai écoutées avec attention.