Tu m'as fait découvrir un autre monde.

Je dois être un peu folle sur les bords. Alors que mes camarades allaient "profiter" de leur vacances, n'oublions pas que nous sommes en médecine, j'avais pour objectif de trouver un stage dans la Clinic de la ville. Les cours théoriques étaient très interessants mais j'avais besoin de concret, de pratique. Même si le stage n'était pas demandé en première année, il était toute fois vivement conseillé d'en faire un au cours de l'année.
Je tentais ma chance aujourd'hui. Je portai ma plus belle robe et j'avais essayé d'être le plus sobre possible, afin de ne pas effrayer mon "je l'espère" futur maître de stage.

Arrivée à l'accueil, une dame au physique imposant me réceptionna et me demanda ce que je voulais. Je lui fis part de ma requête de stage et elle tapota sur son téléphone, marqua un instant de pause. "Oui, Moira, passe moi le docteur Coleman. Comment ça tu sais pas où il est ?" elle me regarda et me demanda mon prénom. "Ecoute, Moira, la jeune fille va monter, elle s'appelle Eira, tu la rejoins au 2nd ?"
Elle eut à peine fini de raccrocher qu'elle commença à m'expliquer le parcours du combattant qu'il fallait que je suive. Heureusement pour moi, ma mémoire ne me joue pas de tour et c'est sans encombre que je suis arrivée au 2ème étage.

Un infirmière, probablement, m'attendait, les mains dans sa blouse, mastiquant vulgairement un chew gum rose. "Aller, suis-moi, on va le trouver ton docteur." Nous avons arpenté pendant plus de 10 minutes les couloirs de la clinique sans tomber sur le docteur.
Moira baissa vite les bras et me lança en guise de réconfort "Reviens demain."

Je m'apprêtais à rentrer dans l'ascenseur quand je me heurtai à une grand homme, blouse blanche et badge sur la poche "Coleman" c'était lui.

Tu m'as fait découvrir un autre monde.

Voilà une journée qui se présente banale, courir à droite à gauche, soigner des patients qui se pensent gravement malade alors qu'ils n'ont qu'une simple coupure à la main ou bien renseigner des patients qui sont complètement afoller pour le suivi d'un proche... Ah oui mon métier est passionnant, loin d'être drôle, mais bon on fait avec, car mon but est tout de même de sauver la vie de gens normaux qui ne demande qu'à être aider. Enfin bref, je pense que je vais m'accorder une petite pause histoire d'avoir le repis quelques minutes, ouais j'en est bien besoin après la garde que je viens de me taper et surtout avec la garde qui m'attend cette nuit... Je descend alors au niveau de la cafétaria, tout seul, je me prend un petit café et bouquine tranquillement. Pour ne pas être déranger je n'ai pas pris mon téléphone, juste mon bippeur au cas où un gros accident arriverait, enfin bon c'est pas ici qu'un mort va débouler. Après avoir fini mon café et ma revue j'emprunte l'ascenseur afin de reprendre du service. Je respire une bonne dose d'air pur et frais avant de retrouver l'étage qui m'est accorder, c'est alors que je bouscule une demoiselle très charmante.

Oups excusez-moi mademoiselle.

Je vais alors pour reprendre mon chemin quand celle-ci m'interpelle. D'où connait-elle mon nom ? Surement parce qu'elle la remarquer sur le brodage au dessus de ma poche de blouse, suis-je bête.